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I. Flora del mar, un trésor ?



La Fleur de la Mer, caraque amirale d'Afonso de Albuquerque s’illustra lors de la conquête de Malacca en 1511. Si cette représentation tirée du "Roteiro de Malaca" est conforme à la réalité, l'image est fort instructive.


Tout d’abord se dénotent les sabords (inventés vers 1500 par le charpentier de marine brestois François Descharges et assez simultanément ailleurs aussi) qui permettent de mieux équilibrer les grosses pièces d’artillerie au raz de la ligne de flottaison. Cette invention procure un avantage crucial. Puissance et stabilité accrues feront toute la différence lors des combats navals contre les navires mamelouks, hindous, gujaratis, malais et autres jonques chinoises dont aucuns ne seront de taille face à l’artillerie portugaise.


Ensuite se notent les voilures carrées et triangulaires qui autorisent la navigation à la bouline, c-à-d contre le vent, bref un navire de haute mer et non de cabotage comme la plupart des adversaires précités. Enfin, les sept ponts montrent qu’il s’agit ici d’un navire d’un fort tonnage, donc d'un emport conséquent, 400 tonneaux pour la Flora del Mar.


Bref l’un des navires les plus puissants de son époque, une arme de choix pour la fondation d’un empire. Et pourtant il s’en ira par le fond, enfin les haut-fonds du fait même de sa taille, mais avant il connaîtra son heure de gloire.

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