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  • Photo du rédacteurCharles

Pêcheurs malaccais


Monde à vau-l’eau que celui des pêcheurs malaccais et pour cause leur spécialité est, ou était, la pêche à la crevette. Dès lors qu’urbanisme galopant, spéculation foncière et poldérisation débridée réduisent de plus en plus l’habitat naturel des dites crevettes à la portion congrue, l’activité suit le même cours.


Peu de chance d’apercevoir des hommes balayant les rives peu profondes avec un filet appelé pousseux, haveneau, havenet, bichette, ré, embrasseau ou autres nasses à crevettes. La photo idoine du crevettier ci-dessus est myanmaraise, Sittwe dans les confins de l’Ouest de l’Arakan.


Mais revenons à Malacca, du côté des pêcheurs du Portuguese settlement, dont nombre d’Eurasiens, les descendants des Portugais qui dès 1511 firent souche à Malacca et un demi-millénaire plus tard ont conservé un créole portugais imprégné de malais ainsi que des coutumes bien vivantes (décorations de Noël récemment et fête de la Saint Jean plus tard).


Même si la belle poignée de grosses crevettes laisse saliver, la pêche n’est plus miraculeuse. Décrochant un petit poisson un homme le jette à un héron qui le gobe tout de go. « Eux aussi ils ont faim » lâche-t-il.


Demain la pêche ? Comme ailleurs dans le monde la pêcherie traditionnelle n’a plus franchement le vent en poupe. Sans détour ils confient que leurs fils n’envisagent aucunement de reprendre les filets paternels, ils préfèrent des métiers plus rémunérateurs et surtout d’avenir.


Et depuis la classification de Malacca par l’Unesco, l’avenir s’annonce ici sous le signe du tourisme…

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