Malacca street art ?
- Charles
- 9 juil.
- 3 min de lecture
Petite surprise au temple où les portes ont été récemment changées. Toutes scintillantes d’un rouge vif de bon aloi qu’elles étaient en janvier-février pour accueillir la nouvelle l’année, mais sans les habituels gardiens des lieux.
Curieux.
Cinq mois plus tard, je croise un artiste local à l’œuvre. Ouh là, les deux portes sont déjà peintes, cela fait quand même pitié par rapport aux anciennes portes vermoulues. Ça manque un brin de finition… Voyez l’artiste en action sur les deux images prise au smartphone, yeurk, elles aussi manquent de définition. De l’illustration jetable, mais faute d’un Nikon sous la main, le smartphone fit l’affaire.
Je repasse quelques jours plus tard, ah, je me disais aussi, ce n’était juste pas finit… bon j’ai failli être médisant, les anciennes et nouvelles portes ont des gardiens très similaires.
Justement, allons découvrir les derniers « street art ».
Et voilà, la nouvelle vague, aïe, ce n’est pas du Bansky c’est sûr, mais quand même… L’aperçu de l’an passé avec les fonds en jaune était déjà miteux. Visez le sol de la rue — dallée, je suppose —, il ne ressemble à rien. Les « inédits » du moment sont pratiquement du même acabit, un zest d’effort en sus quand même. Enfin c’est quelconque en étant gentil. À la limite, le tag sur la porte rouillée à plus de cachet. À titre de comparaison, j’ai glissé un « ancien » essai, celui de la jeune fille à la fenêtre, déjà c’est en trompe l’œil et le foulard est assez réussi.
La nouvelle série, ferblantier, marché, etc., dont certaines scènes sont tirées de vieilles photos, je ne définis pas cela comme du street art. C’est juste un produit d’appel cheap pour un hashtag « Malacca street art » de supermarché, de près c’est prendre des vessies pour des lanternes. Il y en a de fabuleuses de lanternes à Malacca d’ailleurs, celles de feu Mr Eng.
Hasard, j’ai croisé ce jour-là des touristes arrivant de Penang. Ils m’ont montré ce qu’ils y avaient vu en matière de street art, effectivement c’est d’un autre niveau, l’artiste (tchèque, il me semble ?) est revenu à George Town voici peu.
À Malacca, à part la jeune fille à la fenêtre et quelques autres non présentés ici, ce n’est pas ça. Je préfère encore les publicités murales « Dubo, Dubon, Dubonnet ». Au passage, l’image quasi effacée d’un passé qui resurgit au hasard de travaux avant de disparaître définitivement, « les cigarettes Melia » a été prise à Saigon.
La publicité murale, ça ils savent faire, le « Ansel et Gretel » a tenu deux ans, a priori le temps du bail qui n’a pas été renouvelé. LOL, avis aux investisseurs, l’emplacement est libre. Par contre la pub Khiel’s, elle, a été restaurée. Mais fort heureusement le pire a été dégagé avant d’avoir réellement vu le jour : une pub pour Grab ! Dieux, ce qu’elle était laide. L’image n’est pas super nette, mais l’on distingue les travaux en cours et l’objectif final. Affreux, mais le mécontentement des Malaccais alliés à une absence d’autorisation, et la municipalité a ordonné la remise en état des lieux.
Très bien, j’approuve à 100 %, car il ne faut pas oublier que nous sommes dans un site classé UNESCO. Essayer de visualiser une pub géante pour Uber, Mac Donald sur les murs de Carcassonne intra-muros…
Enfin bref, pour les visites privées de Malacca — or street art, quoiqu’à la demande j’indique les rares qui valent un petit coup d’œil, les autres passons, il y a bien mieux à découvrir- c’est ici : hoelmeriadec@gmail.com
Comments