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  • Photo du rédacteurCharles

Les moulins à épices de Malacca

« Cover your face. » D’origine indienne, l’homme ponctue son avertissement d’un sourire accueillant. Non, il ne s’agit pas d’une prévention « covidesque », mais d’épices et plus spécialement des moulins qui tournent à plein régime.


Currys jaunes, orangés, rouges… il y en a pour tous les palais relevés. En moins de temps qu’il ne faut pour écrire ces lignes, une démangeaison nasale m’assaillit.

At.. At… Attchi… Oh, p. c’est velu dans le coin.


Bon, on s’y habitue quand même assez vite. L’atelier vaut les éternuements, les antiques Sri Ganesa engloutissent quantité de graines de toutes sortes qui en ressortent sous forme de poudre plus ou moins épurée. Les mains rougies aux piments font l’appoint. On moud et remoud encore jusqu’à ce que la finesse voulut soit obtenu.


Les hommes s’activent dans une poussière rouge orangé. L’un d’eux balaie prestement les assemblages d’épices prêtent à consommer qui reposent dans des bacs, un nuage s’en élève, il s’épaissit. L’atmosphère est à découper au couteau.


Ultime étape, le remplissage, emballé c’est pesé. Un dernier regard aux divinités tutélaires et vive l’air pur de l’extérieur, mais avant un employé prévoyant m’invite gentiment à passer par la soufflette. Cela me grattera moins aux entournures me glisse-t-il.



Dommage pour ma coloration auburn « poil de carotte curry », elle était plutôt réussie.

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