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Les faïences de Malacca

Photo du rédacteur: CharlesCharles



Motifs floraux, fruités, géométriques, animaliers ou tout simplement divins — sans nul jeu de mots — la collection de carreaux en céramique de M. How Boon Joo vaut le coup d’œil.


Les plus anciens annoncent une facture victorienne avec leurs entrelacs en bleu vert turquoise des plus réussis. Or ils ne proviennent pas de l’empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, mais d’un autre à l’astre ascendant, levant pour les intimes. Et oui, ces faïences sont estampillées « made in Japan ».


Si, si les Japonais étaient — le sont encore probablement — de grands spécialistes du carrelage. Cela m’a toujours étonné, que ce soit les mosaïques grecques, romaines, des tommettes médiévales ou d’autres revêtements de sols anciens dûment foulés aux pieds, ils résistent plutôt bien aux injures du temps. Leur touche indélébile se découvre en arpentant la vieille ville de Malacca. Il suffit tel un pauvre hère sans espoir de marcher la tête basse tout en gardant les yeux ouverts. Parfois, souvent même, on tombe sur un drain à ciel ouvert et chevilles tordues, les plus malchanceux font risette avec un lézard monitor tout aussi effrayé, mais disons, plus mordant !


Les trois images de carreaux in situ datent du XIXe siècle. Ils proviennent de Kampung Kling, la mosquée « kampung » dont la visite révèle nombre de surprises architecturales. À ne pas confondre avec la soi-disant « mosquée flottante » toute récente qui ne présente aucun intérêt intrinsèque. Et C’est peu de le dire, mais qu’importe, ce n’est pas mon propos.


L’échoppe atelier de M. How Boon Joo — un artiste-peintre au passage — se trouve entre le temple hindou et le grand temple chinois, la « rue des temples », jalan Tokong.














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