Les lanternes ou comment un usage éminemment pratique (protection d’une flamme sujette aux courants d’air) est devenu une marque de son statut social, fortune, un objet de décoration, d’art pour l’empereur, et un incontournable symbole des festivités du nouvel an Chinois.
Pourquoi le rouge ? Qui ne sait que le rouge est la couleur idoine qui vous apportera bonheur et chance, couleur on ne peut plus propice pour célébrer le nouvel an.
Quelques clics pour des informations complémentaires sur les lanternes chinoises mènent rapidement sur quantités de pages d’informations touristiques (made in China) assez singulières :
…On a rapidement découvert que la lanterne était une excellente lampe de poche, ou un moyen d’éclairage mobile. Les experts historiques s’aiment à croire que la première lampe de poche était en fait une lanterne chinoise.
Les mêmes experts croyaient aussi que le concept d’éclairage des rues qui avait émergé en Europe était à l’origine d’un contact des Européens avec la Chine impériale, ou l’éclairage des rues…
…quelques une des grandes inventions ont vues le jour dans la Chine antique, incluant les premières utilisations du papier telles que nous les connaissons aujourd’hui (l’ancien papyrus est grossièrement inferieur au papier développé en Chine, qui par contraste ressemble au papier moderne que nous connaissons)…
C’est avéré le phare d’Alexandrie ne peut être que l’œuvre d’ingénieurs venus de la Cité interdite, les lampes à huile romaines en bronze qui nous sont parvenues sont toutes estampillées made in China. Pour un peu je me demande si les torches utilisées à Lascaux où au passage fut inventé le « cave art » -l’art pariétal sonne par trop son barbare distingué-, l’ancêtre du street art, ne furent pas importées de Chine.
Effrayant.
J’imagine le bonheur de visiteurs chinois en France découvrant que leurs popiahs sont grossièrement inférieurs à nos galettes (ne parlons même pas de celles des rois) ou celui de Vietnamiens à qui l’ont expliqueraient que le garum romain est autrement plus savoureux que leur insipide nuoc mam.
Blague à part, arpenté la nuit les rues de Malacca nimbées d’un halo rouge bénéfique demeure toujours aussi agréable.
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