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  • Photo du rédacteurCharles

L’injure du temps





Kampung Kling, l’emblématique mosquée sise face à un restaurant spécialisé dim sun dans le centre-ville de Malacca.


Entre les deux images trois années se sont écoulées et il ne s'agit point d'une nouvelle couche de peinture fraichement apposée, la plus ancienne est bel et bien la seconde photo.

Le climat a fait son œuvre. Sénescence accélérée me direz-vous. Oui et non ses vieux murs en briques sont de vrais éponges et nous ne sommes plus très éloignés de l’équateur. Pour sûr, trois saisons des pluies suffisent à leur donner une patine, qui, sous des cieux plus cléments serait digne d’un édifice centenaire.


L’occasion d’aborder la Grande Question. Celle qui revient sans cesse comme les vagues sur les grèves et agite forums et autres réseaux sociaux dès qu'il est question de voyage.

Quel temps fait il a X au mois de Y ?


Pour faire simple, la spécialité du Détroit de Malacca est le « coup de Sumatra » un orage aussi bref que violent s’abattant sans crier gare ou si peu. Un souffle très fort balaie la poussière, de grosses gouttes velues y mettent rapidement bon ordre, puis c’est parti pour une petite heure. Miracle tropical, une heure après la fin des hostilités c’est déjà sec.

J’ai simplifié à outrance mais dans l’ensemble Malacca est fort bien protégée, ce n’est pas pour rien que l’emplacement fut retenu pour y fonder le port qui dominera le détroit et au-delà ! Un port c’est avant tout un havre.


Souvent les nuages d’un noir d’encre menacent, puis passent allégrement au dessus de la cité pour aller s’abattre sur l’arrière-pays où là effectivement c’est un déluge quasi garantie de fin d’après-midi. Une simple affaire de reliefs, les masses nuageuses se bloquent sur les premiers reliefs de l’arrière-pays, s’accumulent et fatalement s’y déversent.

Bref, Malacca se visite en toute saison, un poil plus humide en automne, un poil plus chaud au printemps, quasiment fraiche en hiver (le thermomètre dégringole à 24 ° C la nuit, brrr) mais en général rien de bien méchant.


Voilà pour la Grande Question existentielle.


Sinon, il n’est pas interdit de rechercher les courbes pluviométriques de l’endroit voulu et de les comparer à celles de son lieu de résidence usuelle pour se faire une idée du climat. Et cela vous évitera les avis contradictoires de personnes qui se sont rendues un jour dans un lieu et qui ont éventuellement bénéficier d'un climat hors norme, non représentatif du lieu.



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