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En 2024, Malacca fait peau neuve




Échafaudages, grues, racloirs, apprêts et pots de peinture, c’est le grand chambardement dans la vieille ville qui s’offre une cure de rajeunissement des plus méritée en maint endroit.


Une visite d’État ?

Une inspection de l’UNESCO ?

Une année « Visit Malacca 2024 » ?


Bingo, c’est la dernière qui l’emporte. Du coup, un lifting s’imposait. Pour ce qui est de la place rouge, ce n’était pas franchement une urgence. La tour de l’horloge avait été restaurée l’an passé. Par inadvertance, j’ai tagué par 2023 au lieu de 2022. Peu importe, les différences entre 2022 et 2023 pré liftings ne tiennent qu’a quelques rides supplémentaires. Passé un âge certain, on ne prête plus attention à ces détails secondaires. Du haut de ses 600 ans ++, Malacca, cette grande dame qui en son temps régna sur le Détroit qui porte son nom s’en moque éperdument. Les modes et les hommes sont par nature, éphémères.


Par contre la mosquée de Kapitan Kling méritait un sérieux coup de pinceau, et c’est peu de le dire. Le dernier remonte à 2016, la photo blanche taguée 2016. Je ne sais pour quelle raison, un jaune crémeux a été retenu, les travaux sont en cours. L’effet est plutôt réussi.

Tout aussi bien la disparition de la « fresque » murale avec les quatre dames (Malaise, Chinoise, Indienne et Eurasienne). Franchement elle était si cheap que j’ai eu du mal à en trouver une copie dans mes archives. Le mur a été repeint en rouge, une nouvelle « œuvre » recouvrira-t-elle cet espace vierge ? Verra.


Les édifices au bord de la rivière reçoivent aussi leurs lots de peintures, pour le moins criardes, mais vu la qualité des supports elles tiendront à peine l’année. En attendant cela flashe, pour faire bonne mesure, les cafés de la rivière ont aussi été sponsorisés, hélas par leurs brasseurs dont les goûts commerciaux sont des plus douteux. C’est un peu too much, tout comme les barquettes plastiques toutes taguées de publicités… Sommes-nous dans une cité classée où à Disneyland ?


Chez « D’sney » selon le patronyme d’une GH locale, « l’amblance » de Rien à déclarer avec l’inénarrable Poelvoorde n’est pas loin.


Mais laissons là les critiques, ce ne sont que des coups de pinceaux secondaires, les bâtis sont préservés et c’est ce qui compte. Laissons le temps au temps, ces passades sans lendemains n’altèrent en rien l’âme de Malacca. C’est une grande dame, elle en a vu d’autres. Coquette elle ne s’offre pas au premier venu. Pour la découvrir, il vous faudra déambuler dans les recoins inusités où les histoires et l’Histoire s’attardent encore.

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