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  • Photo du rédacteurCharles

Festa San Pedro II Que la fête commence !

« You are Peter, and on this rock I will build My church. » Mazette, que la messe ne soit pas dite en latin passe encore, mais pas un traitre mot de kristang, le créole des Eurasiens d’origines portugaises ?


Ou serait-ce une opération du Saint-Esprit qui me confère le don des langues ? Curieux et pourtant je ne me suis pas arrêté devant les estaminets qui ont surgi dans ce Medan Portugis paré pour les réjouissances. Sûr qu’avant la fin de la nuit, tout un chacun comprendra tous les idiomes du monde, voire de nouveaux.


En attendant soyons cérémoniels, la procession chemine entre les étals plus ou moins catholiques. Une halte s’impose pour bénir les trois bateaux en lice pour le grand prix du jury. Le premier a poussé le détail jusqu’à inclure de vrais poissons dans les filets, le second à un ange en figure de proue et le dernier à Juan en digne incarnation de St Peter. C’est son heure de gloire, il pose galamment pour les photos.


La procession se poursuit jusqu’au « port » enfin à la grève où une quinzaine de barques sont bénies sous le regard inflexible de San Pedro perdu dans sa couronne de fleurs. Les rites sont respectés, le saint patron des pêcheurs intercèdera comme il se doit pour le salut de ses ouailles. Les filets craqueront sous le poids des poissons, les vents mauvais ne feront qu’effleurer les navires et toutes autres calamités en lien avec la pêche seront écartées… Quoique sur ce dernier point — la poldérisation outrancière qui a détruit l’ensemble des mangroves —, je crains que San Pedro ait fort à faire.


Ou alors le réchauffement climatique et la hausse du niveau de la mer viendront à bout de ces « éléphants blancs » immobiliers qui envahissent les pourtours de Malacca. Pas sûr que ce soit l’affaire du siècle.


Laissons cela aux éléments, aux Dieux et aux Hommes. L’heure de la fête a sonné.

D’abord les photos souvenirs devant les trois-mâts de la Saint Pierre, puis direction les étals pour les spécialités locales, les buvettes, les jeux… L’un d’eux consiste à lancer une balle sur une chevillette rouge qui fera choir un pauvre bougre dans un grand baquet d’eau.

Ouh là, ça remonte à loin ce genre d’attraction. Ça me rappelle des mâts de cocagne huileux vus à Yogyakarta voici quelques années. Glissant.


Un long weekend dédié à San Pedro commence.



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